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De nouveaux tracas pour Nutella

Ferrero sous-traite la récolte de l'ingrédient phare de sa pâte à tartiner à des réfugiés, parfois mineurs, pour des salaires de misère, selon le « New York Times ».

Une polémique de plus pour Nutella. Déjà pointée du doigt pour son implication dans la déforestation liée à la surconsommation d'huile de palme, la célèbre pâte à tartiner italienne (1,7 milliard d'euros de chiffre d'affaires) est aujourd'hui sur le banc des accusés après la publication d'une enquête du New York Times, qui dénonce les conditions de travail sur les exploitations de noisettes en Turquie.

 Le groupe Ferrero, propriétaire de Nutella et troisième producteur de chocolat au monde, achète un tiers des noisettes produites par la Turquie, premier exportateur de ce fruit à coque. Le pays concentre 70 % de la production mondiale de noisettes.

Ses 600 000 exploitations bénéficient non seulement d'un climat favorable, mais également d'une règlementation plutôt laxiste : le Code du travail turc ne s'applique pas aux entreprises agricoles de moins de 50 employés, explique le quotidien américain.

Travail épuisant et salaires de misère

L'été, ils sont des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers à proposer leurs services aux exploitations de noisette. En première ligne, les réfugiés syriens, qui ont fui la guerre et l'État islamique depuis 2011 et ne bénéficient pas de permis de travail. Trois millions de Syriens ont traversé la frontière et se sont installés en Turquie. Quelque 200 000 d'entre eux travaillent sur les exploitations de noisette.  
Dans un rapport sur la culture de la noisette en Turquie, l'association Fair Labor raconte l'expérience de Remziye, une migrante de 38 ans, et de ses neuf enfants, installés dans des tentes sans accès à l'eau potable. La famille n'a appris le montant du salaire qu'une fois arrivée sur place. Tous, dont sa fille de 12 ans, travaillaient entre 11 et 12 heures par jour pour un salaire total de 75 à 90 dollars par jour.

(Source: Le Point)

 

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